Laurent FORTHOFFER

Qui êtes-vous ? Quels sont votre parcours et votre métier ?

Après l’obtention d’un brevet de technicien supérieur technico-commercial, réalisé en alternance dans une entreprise industrielle, j’ai poursuivi mes études avec une licence professionnelle en maintenance générale aéronautique. Une fois diplômé, je me suis tout naturellement orienté vers ce secteur. Domaine dans lequel j’ai travaillé une petite dizaine d’années, comme chef de projet dans un bureau d’études.

En effet, qu’il soit maritime, aéronautique, terrestre, avec des véhicules à moteur ou bien électriques, j’ai toujours été intéressé par le transport. Depuis que je suis chez Navya, je suis fier de contribuer à un projet qui propose de mettre au service de la mobilité de nouvelles technologies, en développant des systèmes de conduite autonome.

Je suis actuellement responsable de la cellule projets chez Navya. J’ai intégré l’entreprise en 2016, en tant que chargé de déploiement. Mes activités principales étaient en lien étroit avec les navettes autonomes, allant de leur mise en service, à l’accompagnement des clients, mais aussi leur paramétrage et leur maintenance. Cette mission de terrain m’a permis d’avoir une vision globale de notre domaine d’activité. Je suis aujourd’hui plus armé pour répondre aux attentes et aux besoins des clients, et également des usagers. Par la suite, j’ai pu m’orienter progressivement vers la gestion de projets. Je m’occupe de l’interface entre le client et le produit, dans sa phase d’après-vente. Je travaille en outre sur les études de faisabilité technique dans le cadre du déploiement de véhicules. Je suis également impliqué dans une démarche d’amélioration continue pour des missions transverses.

Quel est votre rôle dans ENA ? Qu’attendez-vous d’ENA ?

Je ne suis pas le seul au sein de l’entreprise à être impliqué dans le projet ENA. Nous avons chacun un rôle d’interface qui nous est propre. Pierre Chehwan est responsable des volets développement et communication. Sophie De Lambert assure, de son côté un suivi du projet sur l’axe recherche et développement. Quant à moi, je suis en charge de la partie technique. J’élabore le cahier des charges du projet et m’assure du bon déploiement des navettes sur le territoire concerné.

D’un point de vue personnel, j’attends beaucoup de ce projet, tant en amont qu’à l’issue de l’expérimentation. Les possibles collaborations avec le monde de la recherche que permet ce projet sont enrichissantes, à tous points de vue. L’implication de scientifiques de divers horizons aux côtés de Navya sera également bénéfique. Les savoirs emmagasinés tout au long des trois années vont nous permettre de construire ensemble, le véhicule de demain.

Quelle sera, pour vous, la mobilité de demain ?

La crise sanitaire ne sera pas sans conséquence pour nos habitudes en terme de mobilité. Nos pratiques actuelles ont d’ailleurs déjà été impactées.

Nous serons certainement amenés, à l’avenir, à nous orienter vers une utilisation plus soutenue des véhicules autonomes. Sans pour autant que leur présence soit généralisée à tous nos usages. Il s’agirait plutôt de les adopter pour des cas bien précis, où leur présence apporterait une plus-value évidente.

Le recours à ces nouvelles technologies n’est pas pour autant synonyme de la disparition de certains métiers, bien au contraire. De nouvelles formes de professions verront le jour, avec des missions qui apporteront une forte valeur ajoutée à cette future offre de mobilité.