Jean-Bernard CONSTANT

Qui êtes-vous ? Quels sont votre parcours et votre métier ?

Jean-Bernard Constant, je suis responsable numérique à la Communauté de Commune de Cœur de Brenne. Au quotidien, j’allie le rôle de directeur des services informatiques et celui de chef de projet numérique.

Bien qu’ayant une appétence pour l’informatique et le digital, mon parcours universitaire est quelque peu atypique. En effet, après avoir suivi une formation dans la programmation informatique, je me suis lancé dans des études en psychologie clinique, domaine dans lequel j’ai obtenu mon master. J’ai par la suite souhaité revenir à mes premiers amours, pour développer des compétences en tant que webmaster et animateur numérique.

En 2003, les élus de la Communauté de Commune de Cœur de Brenne m’ont chargé de développer une politique numérique sur leur territoire, afin de permettre aux habitants de bénéficier des mêmes services que les citadins. Avec l’appui de mon équipe, nous avons mis en place un accès aux réseaux de communication (haut débit 4G, fibre optique) pour l’ensemble des habitants. Nous ne nous sommes pas limités à la télécommunication, nous avons également développé des usages et des services en proposant aux habitants des espaces de coworking, des offres de formations ou la mise en place de télémédecine pour les personnes les plus vulnérables.

 

Quel est votre rôle dans ENA ? Qu’attendez-vous d’ENA ?

Cœur de Brenne a été retenue comme lieu d’expérimentations pour le projet ENA. Courant 2021, notre territoire accueillera des navettes autonomes dans le but de répondre aux besoins des habitants. Je suis un des représentants de l’équipe en charge du sujet. Je travaille en partenariat avec l’Université Gustave Eiffel, Berthelet, Eiffage Energie et Navya pour mettre en place une expérimentation de transport rural autonome. Je suis le lien entre le consortium, le territoire et la population locale afin de permettre l’implantation de navettes autonomes sur notre territoire.

 

Quelle sera, pour vous, la mobilité de demain ?

Il n’y aura certainement pas une, mais plusieurs solutions de mobilité dans le futur, qui allieront voiture, véhicule autonome, co-voiturage, transport en commun et véhicules légers. Une chose est sûre, il ne faut pas que les territoires ruraux soient une fois de plus les grands oubliés de cette réflexion. Très dépendant de la voiture aujourd’hui, les habitants de nos campagnes de demain doivent pouvoir bénéficier de modes de transport leur permettant de vivre sur place. Que ce soit la population âgée, jeune ou sans permis, il est nécessaire de pouvoir proposer des solutions de transport qui leur permettent de se rapprocher des services disponibles.