Sophia Antipolis : desserte d’une zone d’activités

C’est à Sophia Antipolis, première technopole d’Europe que le projet ENA va déployer l’une de ses deux expérimentations de navettes autonomes. À Sophia Antipolis, deux navettes vont assurer la desserte depuis une station de bus à haut niveau de service vers des entreprises réparties sur une avenue longue d’un kilomètre.

Avec 38 000 emplois pour 8 000 habitants, Sophia Antipolis est un vaste terrain d’expérimentation, caractéristique des mobilités dites « pendulaires », très régulières et particulièrement importantes en début et fin de journée. La technopole a hérité son aménagement des années 1970, contexte d’hégémonie de l’automobile, où aujourd’hui, 90 % des trajets sont effectués par des conducteurs seuls dans leur véhicule. Les congestions du trafic sont par conséquence importantes, ajoutées aux impacts environnementaux sur la qualité de l’air et les émissions de gaz à effet de serre. Dans cet espace diffus où chaque entreprise bénéficie de larges espaces verts, un service de bus efficace et soutenable financièrement desservant chacune d’entre elles n’est pas envisageable. À l’inverse, de petites navettes autonomes permettraient un service « à la demande » à partir de la ligne structurante du bus à haut niveau de service.

Des besoins ont été identifiés et le public cible de cette expérimentation se trouve être volontiers technophile. Depuis plusieurs années, Sophia Antipolis est un territoire pionnier dans l’expérimentation du véhicule autonome. Après une démonstration événementielle en 2002 sur le port d’Antibes, la communauté d’agglomération accueille en 2016 une expérimentation de trois mois. Les retours sont très positifs, malgré un point noir : la trop faible vitesse de la navette autonome. Avec le projet ENA, Sophia Antipolis espère passer à la vitesse supérieure et faire circuler deux navettes Navya, idéalement jusqu’à 30 km/h.

Le projet est soutenu financièrement par la Région Sud.

Navettes aux couleurs du projet ENA